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Le gui
Plante sacrée des druides.
Pline l'ancien, Histoire naturelle, XVI
Le gui sur le rouvre est extrêmement rare, et quand on le trouve on le
cueille avec un grand appareil religieux. Avant tout, il faut que ce soit le
sixième jour de la lune, jour qui est le commencement de leurs mois, de
leurs années et de leurs siècles, qui durent trente ans ; jour auquel
l’astre, sans être au milieu de son cours, est déjà dans toute sa force. Ils
l’appellent d’un nom qui signifie remède universel.
Ayant préparé selon les rites, sous l’arbre, des sacrifices et un repas, ils
dont approcher deux taureaux de couleur blanche, dont les cornes sont
attachées alors pour la première fois. Un prêtre, vêtu de blanc, monte sur
l’arbre et coupe le gui avec une serpe d’or ; on le reçoit dans une saie
blanche ; puis ont immole les victimes, en priant que le dieu rende le dont
qu’il a fait propice à ceux auxquels il l’accorde.
Selon la légende, un homme devait embrasser toute jeune fille qui,
sans s'en rendre compte, se trouvait par hasard sous une branche de gui suspendue
au plafond.
Cette tradition païenne s’est
perpétuée, même
si l’Eglise tenta de substituer au gui le houx dont les épines
rappellent la couronne du Christ et les boules rouges, son sang.
Quand l'Eglise installa Noël à la place de la fête
païenne
du Sol Invictis au IVème siècle, le gui fut évincé pour
cause de lien avec ce rite païen. Et c'est le houx qui fut imposé à la
place. Mais la tradition populaire n’en fut pas stoppée pour
autant, on s'embrasse toujours sous le gui porte-bonheur à la
nouvelle année…
Le nouvel an est une fête
d'origine païenne qui vit le jour vers
46 avant notre ère sous l'impulsion de Jules César qui décida
que le 1er Janvier serait le Jour de l'An. Les romains dédiaient ce
jour à Janus, le Dieu païen des portes et des commencements. Le
mois de Janvier doit son nom à Janus qui avait deux faces : une vers
l'avant et l'autre vers l'arrière.
Dans la Rome antique on s'échangeait des pièces et des médailles à l'occasion
du changement d'année. Cette tradition perdure dans les étrennes
qui sont remises aux enfants le jour de la nouvelle année. Une dizaine
de jours après les saturnales, les romains organisaient des échanges
de vœux à l'occasion de copieux repas qui s'accompagnaient d'offrandes
de rameaux verts et de confiserie.
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